w/ @louis d'orléans
Que dire. Que dire d'autre que t'es au bout du rouleau. Encore un merveilleux défi imaginé par tes camarades machiavélique du college Forbes. Une semaine auparavant, t'as commandé sur internet ton nouveau et sublime pyjama teletubbies, pour ce nouveau défi qui te ravi. Tu attaches tes cheveux en arrière, mais ne prends même pas la peine de t’apprêter. De toute façon, maquillée ou non, rien ne sauvera ta dégaine de ce matin. Tu regardes ta montre, il est encore super tôt, à peine 8h un dimanche matin pour aller au starbucks, c'est le meilleur moment pour croiser le moins de monde possible. Tu attrapes tes clés, tes écouteurs, ton portable et vingt billets et rejoins le chauffeur de la famille en bas de l'immeuble pour qu'il te conduise au starbucks le plus proche. C'est en chantonnant la chanson du générique que tu entres dans le café. Tu sens le sang te monter aux joues. T'es rarement prise de gêne comme ça, du moins en public, mais là, c'est plus fort que jamais, t'as trop trop honte, tu contrôles pas. Heureusement, il y a encore très peu de gens dans le café, mais la serveuse elle, ne manque pas de te reluquer de la tête aux pieds. Tu prends deux cafés longs et quelques gâteaux et viennoiseries à emporter, hors de question de rester sur place pour déguster. Tu t'es déjà assez bien ridiculiser pour la journée. Tu quittes les lieux et rejoins ton chauffeur pour qu'il puisse te ramener illico presto chez toi. Toute cette péripétie t'as épuisé moralement, mais tu te consoles à l'idée que personne de ta connaissance n'ai croisé ton chemin, ni aucuns paparazzis, aussi. Tu te diriges vers l'ascenseur conduisant au penthouse de la famille De Nassau et a la surprise de tomber nez-à-nez avec ton invité du matin. "Oh Louis, t'es déjà arrivé !" Bah oui, Louis, tu lui a dis de passer te voir pour passer la matinée ensemble, mais, comme à son habitude, tu pensais le voir débarquer à 11h45, et non pas dès 9h00 pétantes. "T'es bien matinal dis donc ! Tu l'a fais sortir de ton lit rapidos ?" Tu ris jaune en accompagnant ses mots, tu fais bien sur référence à son très probable coup d'un soir qu'il a dû attraper dans ses filets hier soir. Dans l'ascenseur, tu remarques le regard de Louis sur ta tenue des plus étranges. Tu anticipes sa question et lui réponds. "Ne fais pas attention à ça, c'est un défi. Je t'offre un café et des croissants si tu ne te moque pas de moi." Louis est français, il tuerait pour un croissant, c'est sur est certain. Cliché quand tu nous tiens. Enfin, vous arrivez chez toi, tu l'invites à entrer et à s'installer sur l'un des canapés de l’immense salon où tu déposes le petit déjeuner que tu viens d'acheter sur la table basse. "Je vais me changer, j'arrive." Tu lui adresses un sourire avant de filer dans ta chambre pour enfiler un jean et un tee-shirt loose blanc que tu fais glisser dans ta ceinture. Le penthouse est si calme à cette heure, toute ta fratrie est encore en train de dormir. Ce calme, ce dimanche, ce luxe de pouvoir l’apprécier en compagnie de ton ami.

Il se moque de toi. Tu le sens et tu le vois dans son regard amusé porté vers ta tenue de ce matin plutôt... originale. « Tu sais bien que je suis un couche-tard, lève-tôt. » C'est vrai que Louis a toujours été comme ça, d'ailleurs, c'est un truc qui t'a toujours fasciné chez lui. Ça et bien d'autres choses bien sur. "Je sais bien, mais je pensais que j'avais encore un peu de temps devant moi." tu lui répond avec un léger rire. Tu fais mine d'être outrée par sa réponse à propos du fait qu'il s'est enfuit en pleine nuit des draps de sa belle d'hier. "Sans même un au revoir, c'est pas digne de toi ça ! T'as pas intérêt à me faire un coup pareil, sinon je vais te le faire payer !" C'est lorsque ces derniers mots sortent de ta bouche que tu réalises que, hors contexte, cela pouvait paraître quelque peu étrange. "Enfin, je veux dire, partir sans dire au revoir d'une après-midi entre potes quoi..." Pas la peine de t'enfoncer plus que de nécessaire, Ama. Pourquoi tu ne peux pas te permettre de lâcher des blagues comme ça, lâcher et laisser aller ? Sans penser à te rattraper par la suite. Surement dû au fait qu'il y a plusieurs années, votre relation a été plus que de l'amitié. Et surement également au fait que tu te prends trop la tête. Oui, beaucoup trop. « Très belle tenue ! Tu répètes pour obtenir un rôle dans les télétubbies ? » Ses mots te font redescendre sur terre, tu fronces les sourcils avant de lui répondre. "Exactement. D'ailleurs c'est un casting de groupe, j'ai prévu ta tenue aussi. Pourquoi tu penses que je t'ai fait venir ce matin ?" Tu le laisse là-dessus en filant dans ta chambre pour te changer. Une fois chose faite, tu déboules dans le grand salon et vient t'installer en tailleur sur l'un des canapés. Tu penches le buste pour attraper l'un des cafés que tu colles dans les mains de Louis. "Tiens, je l'ai pris comme tu aimes. Merci d'être passé me voir en tout cas." Visiblement, il a déjà mangé quelque chose, tant mieux, ça en ferait plus pour toi. Tu attrapes ton café et commences à le siroter alors que ton regard glisse de part et d'autre de la pièce, pour finir sa course sur Louis. Cette vision te fait légèrement sourire. Il est là, calme, posé, les épaules en arrière et menton subtilement relevé, et un rayon du soleil vient même sublimer une bande son visage et de ses mèches brunes. Malgré les hauts et les bas, t'es fière de cette relation que vous avez su entretenir ensemble. Comme une fragile et magnifique fleur au travers des saisons et des années. Cette relation, tu la chérie, et pour rien au monde, tu ne la laissera se faner.