Il commence à faire froid sur la ville, la neige n’a pas encore recouvert l’université et les alentours mais çà ne serait tarder. J’aime la neige, j’aime tout simplement cette saison, malgré que je ne sois vraiment acclimatée pour le froid. Oui, c’est un peu ironique sachant que j’ai vécu toute ma vie à New-York et qu’il fait froid tous les hivers. Mais au fond de moi je suis simplement une femme du sud, qui aime la chaleur et je ne parle pas que de températures et de saisons si vous voyez ce que je veux dire. L’automne laisse donc peu à peu sa place à l’hiver malgré qu’il reste un bon mois, c’est le moment pour les rhododendrons de faire leur entrée, et tout le monde va finir par avoir de la morve qui dégouline du nez mais c’est aussi l’occasion de pouvoir sortir une toute autre garde robe et de se faire plaisir avec de belles bottes et des petits pulls bien sympathiques. Pour l’heure, j’ai décidé de faire ma belle - comme d’habitude me direz-vous- avant de partir en cours. Une robe en laine, des collants noir avec des petits détails dorée, enfile mes bottes rembourrées à l’intérieur pour avoir bien chaud et récupère mon manteau rouge avant de filer direction les cours. Je suis pas une adepte des cours, non, pas vraiment, mais faut bien bosser un petit peu pour pouvoir ensuite contrôler le monde, pas vrai ? Dieu merci, ce même dieu a toujours été de mon côté et je n’ai pas vraiment besoin de me prendre trop la tête en cours, je suis là, mais pas forcément en train de prendre toutes les notes que je devrais prendre. Oui, la princesse en moi aime passer son temps sur les réseaux et voir ce que le monde est en train de faire. Je soupire, toujours sur mon téléphone et ne relève jamais la tête. Ma faute si je te rentre dedans mais je vais jamais le dire à haute voix. Emmitouflée dans mon manteau et mon écharpe en soie, je te regarde de haut en bas avant de voir que c’est toi. Sid… t’aurais subi mes foudres si c’était quelqu’un que je connaissais pas que je te lance avec un petit sourire de pimbêche. tu me vois être bousculée par quelqu’un que je connais pas, je risquerai d’attraper une verrue je grimace et fini par m’approcher de toi et te dépose un baiser sur la joue comment va tu ? pourquoi tant de banalité ? Je ne sais pas moi-même.

c'était clairement pas un temps pour sortir. c'était le temps que tu avais dans les films. la neige de New-York que tu as malheureusement toujours évité. t'es pas du genre à faire des anges dans la neige. tu n'es pas celui qui s'éclate en écoutant les prévisions négatives de la météo. l'hiver, ça a toujours été ton pire cauchemar. les piles de vêtements que tu t'enfiles. les écharpes qui t'étouffent. les gants pas pratiques. et les bottes maléfiques. la période de noël, par contre, tu adores. cette esprit où tout le monde est content. cette période où les sourire réchauffent. toi au final, t'as le cul entre deux fesses. d'un côté, tu as ce temps merdique qui te pousse à ne pas faire ce que tu voudrais faire, ou ce que tu aurais fait dans un nom changé. et de l'autre côté, tu as ces putains de sourire qui ravivent la lumière dans ton coeur pendant cette super période de Noël. Tu ne sais plus quoi faire. Tu ne sais plus où aller. Mais tu te décides tant bien que mal à sortir. Même étant complètement bourré. Une grosse soirée que tu as eu ce matin. Bizarre que tu sortes. étonnement de ta part. c'est incroyable venant de toi. mais tu sors. tu te retrouves dans cette rue. portant tout ces vêtements qui soit disant sont réchauffant. Mais qui au font de toi, te font travailler tes jambes plus qu'autre chose, qui te font tituber. Tu te retrouves, à traîner des kilogrammes sur toi, mais cerise sur le gâteau, quelqu'un vient te heurter. Déjà que le poid te faisait tanguer, mais en plus qu'on vient te pousser. Noël, c'est vraiment pas ta période. Tu vois à peine claire, la respiration difficile que tu vois ce visage. Ce visage familier, c'est Cloelya. Tu t'en souviens, c'était l'une de tes plus proches amies de Princeton. C'était l'une des plus compétentes et intelligentes que tu aies pu rencontré dans toute ton expérience. Devant toi. Même si l'alcool et ce joint, pas très ami, te font encore effet. Tu te retrouves face à elle, presque flou. Au premier regard, elle est prête à te sauter dessus. Au premier regard, tu rêvetis ce sourire narquois. Elle te reconnait et te fait la bise. Délicat de ta part, étant à peine attirant avec ce genre de vêtements. Mais bon, l'alcool ça réchauffe, tu en es la preuve vivante. Tu ne te contrôles pas. Plus. Tu ne sais plus quoi faire. L'alcool te guide. Alors tu la colles à toi. Epaule contre épaule. Cette position de couple étrange qui te vient automatiquement. L'alcool parle. Tu mets ta main juste au-dessus de ses fesses. Chose que tu ne ferais jamais auparavant. Les mains balbutient vers des lieux incertains. "J'aurais tellement aimé subir tes foudres. Tellement que j'en rêve déjà." Ta voix est rauque. Plus rauque que d'habitude. Etrange de ta part, la plupart du temps aussi sobre que l'air. Tu n'es pas bourré aussi facilement. Du moins, tu le penses. Le mélange drogue plus alcool, ça te fait beaucoup de tord. Mais dans cette rue, c'est clairement toi le plus fort.