Trois ans que tu es dans cette confrérie. C’est l’heure d’endosser un autre rôle, celui de bizuteur. Les couleurs du Forbes College grandement représentée dans ta tenue, tu jettes un coup d’oeil à la silhouette de cette nana que tu dois kidnappée et effrayée pour mesurer sa résistance au stress et à la pression. Petite blonde peroxydée, tu devrais rapidement la trouver, même si quelque part, il y en a des centaines dans son genre. Tes potes t’ont indiqué là où elle traînait le plus en ville, parfait. Il ne manque plus qu’à vérifier si tout est prêt pour ton coup monté. Cagoule, cordes, mouchoir imbibé de chloroforme, menottes, sac en papier et clés de la cabane du jardin qui se trouve non loin de la confrérie. C’est bon, tout y est. Jetant le tout sur la banquette arrière de ta bagnole de sport, tu allumes le contact et pars en direction de la première adresse qu’on ta filé. Un bar en ville. Le soleil s’est couché, parfait pour passer davantage inaperçu. Seule hic, ta caisse est rouge vif, attirant ainsi beaucoup de regards sur ton passage. C’était le but en l’achetant de toute façon, mais bordel, ça aurait été plus pratique qu’on te prête une bagnole moins tape à l’oeil pour ce soir. Enfin arrivé sur les lieux, tu tournes dans le quartier. Une fois, deux fois, trois fois. À la quatrième, c’est la bonne. C’est elle, elle lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Ralentissant la vitesse, tu la suis à distance, jusqu’à ce qu’elle s’isole dans cette ruelle. C’est l’occasion ou jamais. Point mort, tu enfiles ta cagoule, sors de ton habitacle et la poursuis, les phares braqués sur vous. Parvenant à sa hauteur, tu te colles dans son dos et plaques le tissu sur son visage pour l’endormir. La demoiselle chancelle et perd son tonus dans tes bras. La portant jusqu’à ta voiture en vérifiant qu’il n’y aucun témoin, tu la déposes à l’arrière et ligotes ses membres pour éviter qu’elle ne s’enfuit. Hop, sac sur sa jolie frimousse, tu refermes et prends le chemin de Princeton, sans réfléchir aux conséquences de ton acte (et tronche sans cagoule). Radio allumée, tu rejoins le cabanon au plus vite pour y séquestrer cette pauvre jolie proie assommée. « Je suis désolé chérie, fallait pas postuler parmi nous » que tu lui adresses en arrivant à destination. Le temps de soulever ton saucisson et l’attacher à une chaise, tu sens que ça reprend vie sous le masque. « Chut, tout ira bien si tu restes sage » N’empêche qu’on est jamais trop prudent, c’est pour cela que tu dégages sa bouille du sac et que tu le remplaces par un bâillon avant de cacher ton identité de ton capuchon. -@Swann Rosier

Black-out total alors que tu rentrais chez toi. T'avais des courses à faire tout ça, rien de bien passionnant, t'as pas compris la suite des événements, t'as juste perdu connaissance dans les bras d'un inconnu, chloroformée tout ça. L'bâtard, depuis quand on s'amuse à kidnapper des gens ? Et personne n'a réagi dans la rue ou ce sont tous de sombres abrutis qui au lieu d'appeler les flics ont préféré filmer la scène ? Pourtant, t'as essayé d'te débattre, rien à faire, le chloroforme beaucoup trop fort, tu t'es vite endormie... Secouée, portée, tu n'sais même plus où tu es, si tu es toujours en ville, à New York ou hors de l'état.
Si ce connard te laisse te réveiller, tu lui en feras voir de toutes les couleurs, il ne sait pas à qui il s'en prend ni ce qui l'attends, parole de frenchie tu vas lui faire regretter son geste.

Cagoule ôtée, t'as repris connaissance, ça tourne encore un peu et tu n'arrives pas à deviner où tu es.
Type cagoulé en face de toi, qui t'parles comme si vous étiez potes.
Tu n'peux que grogner parce que t'as un foutu bâillon sur la bouche.
Comment est-ce que tu peux rester sage alors que t'es saucissonnée et attachée à une foutue chaise ?
Il peut pas t'retirer ce bout de tissu pour que tu puisse lui gueuler dessus ?

Cible capturée. C’était simple, faut dire que son gabarit de gazelle t’a facilité la tâche. Le sac d’os et de chair jeté à l’arrière de ta voiture, tu prends la route comme si ton acte était tout à fait normal. Bah ouais, c’est qu’un bizutage, tu ne fais qu’obéir aux ordres de tes camarades. Sérieux ? Tu raconteras ça si tu te fais arrêter par un flic ? Mec, t’es roux, mais t’as tout d’une blonde à forte poitrine. Sifflotant les mains sur ton volant, tu arrives à bon port sans aucun stress. Le plan est bien ficelé, y a pas de quoi paniquer et puis tu ne comptes pas la tuer, la dépecer ou abuser d’elle. T’es pas barré comme gars, tu connais les limites. Sans grand effort, tu transportes le paquet dans le cabanon pour le ligoter à une chaise en bois. La tête de la jeune femme libérée commence à rouler de droite à gauche. Le réveil approche et l’angoisse apparaît enfin. C’est freestyle à partir de maintenant. Ta cagoule qui t’empêche de respirer facilement, tu t’asphyxies tout en suivant chaque mouvement de la jeune femme avec attention. Shit, elle reprend ses esprits. Ses yeux suppliants et terrifiés font un mal de chien. Pour l’avoir vécu une fois, t’aimerais pas être à sa place. « Bonsoir. » Maladroitement, tu essaies de transformer ta voix, au cas où elle pourrait te recroiser dans la vie de tous les jours. Dark Vador est dans la place. « Je vais te retirer le bâillon, mais si tu cris, je le remets » Tu te rapproches aussitôt. Tes mains tremblent. Et comme si c’était une bête sauvage, tu abaisses rapidement le morceau de tissu pour délivrer sa bouche. « Réfléchis un peu maintenant, tu ne sais pas pourquoi tu pourrais être dans une position si inconfortable ? Tu crois pas que tu l’as cherché hein ? » Le ton est menaçant, histoire de lui foutre le cerveau à l’envers et de voir si elle n’aurait pas commis certaines erreurs par le passé, on ne sait jamais. C’est vrai quoi, c’est pas parce qu’elle est à croquer que c’est une sainte.

Qu'il retire le bâillon et parole de Swann tu vas le mordre, l'injurier, hurler et tant pis s'il te le refout, t'essaies quand même au passage et discrètement de te défaire de ces liens qui retiennent tes mains derrière ton dos. Tu connais les techniques, déboîter tes poignets pour laisser échapper les cordes, moment douloureux à passer, mais encore plus appréciable pour bondir sur ton kidnappeur et lui asséner quelques coups bien placés. Il fera moins le malin ce con tiens. D'accord contrairement à sa carrure t'es pas bien épaisse, il pourrait t'mettre au tapis en moins de trois secondes, mais t'as fait du krav-maga en arrivant à NY pour justement t'extirper de ce genre de situations.

Quand il te parle, en tentant de modifier sa voix, tu retiens un rire, il est tellement pas crédible, si ça se trouve sous la cagoule c'est un de ces boutonneux qui ont jamais vu d'fille aussi proche d'eux et qui ont seulement trouvé ce moyen pour t'approcher. Tu visualises déjà la scène où tu lui fais la tête au carré et le moment où il regrettera de t'avoir choisi pour cible. Tu fais un oui de la tête, faussement docile, mains déliées, poker face parfaite, et te voilà libre pour parler, enfin.

« J'sais pas qui tu es pauvre con, mais t'as mal choisi ta cible. » et tu t'es redressée de la chaise, il aurait dû attacher tes pieds, ça se voit qu'il est pas habitué, liens déliés, tu hésites pour lui sauter dessus, mais lui foutre un crochet du droit, ça t'as pas hésité une seule seconde. Ça pique un peu au niveau d'ton poing, mais c'est satisfaisant.

« Alors ? Retire un peu ta cagoule que j'vois à qui j'ai affaire, j'te promet de pas abîmer ta tronche de geek boutonneux. »

C’est pas encore parti en sucette le rouquemoute. C’est à toi de gérer. Ne lui fais pas parvenir ton angoisse. Conduis-toi un peu en homme. Fais-lui peur et délivre-là. On te demande pas la Lune bordel, c’est pas plus compliqué que de recevoir un de tes ballons ovales. Sauf que la situation se corse. T’as aucune idée du speech à lui déballer. Tu ne connais rien d’elle, même pas son prénom. T’ignores tout de ses phobies ou en tout cas, de ce qui pourrait l’effrayer. L’impro, il ne reste plus que ça. La délivrant de son bout de tissu enfoncé dans sa bouche, tu te rends compte qu’elle n’est plus attachée dans le dos et qu’elle .. qu’elle peut se lever. Tes yeux sont sortis de leurs orbites, ils pourraient se barrer par les trous de ta cagoule. Comment elle a fait ? C’est une magicienne cette nana. « C’est pas .. » C’est pas toi qui l’as choisi, on te l’a filé cette morveuse. Pas le temps de l’évoquer, la naine t’envoie un marron dans la mâchoire. « Woooow » Reculant d’un pas, tu apportes ta main à ton visage comme pour replacer l’os qu’elle a déboîté. Ton coeur qui bat aussi vite qu’un rythme de techno, tu pries pour qu’elle ne s’échappe pas avant que tu lui aies balancé la raison de son kidnapping. Attends, t’as pas envie d’avoir les flics au cul pour une histoire de bizutage. Pas ça. Sauf que cette femelle est une véritable dur à cuire et elle reste là, en attente de réponse. « Je .. Si j’ôte cette cagoule, tu vas tomber amoureuse de moi. Je t’aurais prévenu » Charmeur, tu tires finalement sur le bout de tissu qui recouvre ton immense pastèque. Et là, tu la fixes de tes yeux d’innocents et d’abruti fini. Tu lui souris, creusant ainsi ta fossette toute adorable qu’aucune fille ne pourrait ignorer, sauf les gouines, celles qui te maudissent le plus au monde pour ton palmarès. « C’était ton bizutage, j’ai foiré, voilà. Les gars ne m’avaient pas prévenu que tu étais entraîné aux prises d’otage. S’il te plaît, n’ébruite pas cet échec et dis que t’as eu ta dose de frousse ok ? » T’es pathétique, tu pourrais presque te foutre à genoux et l’implorer. Tout ça pour une bande de cons qui t'aura oublié dans dix ans. « Je peux t’offrir une nuit d’amour si tu veux .. »

Attaque par surprise, toujours attaquer la première dès que t'as étudié un peu tout c'qui t'entoure, tu t'rends compte que t'es dans une sorte de cabane, que y'a pas masse de bruits autour de vous, alors crier à l'aide ne servira à rien. Coup d'adrénaline, cœur qui bat rapidement, tu lui as décoché un crochet du droit au niveau d'sa mâchoire, retrouvant une position sur la défensive au cas où il ferait de même après ce léger coup de panique. On sait jamais, il fait ptêt pas la différence entre hommes et femmes, tous sur le même niveau d'égalité, alors s'il te cogne à son tour, t'es prête à encaisser. À t'défendre une deuxième fois même.
Il est surpris, surpris d'voir que t'as réussi à te détacher, à lui asséner un coup, t'es plutôt fière de toi, et t'attends surtout ses explications, pourquoi il t'as kidnappé, qui il est et surtout qui se cache sous cette vieille cagoule trouée. Sa réponse t'agace plus qu'autre chose, comme si tu pouvais tomber amoureuse comme ça sur un coup de tête.

« Mais ma parole, t'es complètement défoncé, j'vois pas d'autre explication que celle-ci. » tu ricanerais presque si t'étais pas dans cette cabane, si t'étais pas sûre à cent pour cent qu'il s'en prendrait pas à toi. Alors t'attends la suite de ses explications, un peu nerveuse, l'adrénaline toujours au rendez-vous, prête à lui bondir encore dessus.
Cagoule enfin ôtée, t'es surprise d'voir qu'il est jeune, plus que toi peut-être, tu sais pas trop, mais tu dois bien avouer qu'effectivement il est plutôt canon.

« Range ce sourire de dragueur invétéré, j'dirais rien à tes potes, juste met toi ça dans le crâne le rouquin, j'suis pas étudiante, j'en ai rien à faire d'ton bizutage. » tu soupires, secoue ta main avec laquelle tu l'as cogné, t'as encore un peu mal, et tu le fixe pendant quelques secondes, sa proposition t'fait sourire. « Parce que tu crois que t'es à la hauteur ? » tu t'rapproches de lui, c'est tentant, ça fait longtemps que t'as rien fait avec un mec, alors... « Deal. » tu rajoutes, tes bras qui s'enroulent autour de son cou et tes lèvres qui viennent frôler les siennes, qui ne les touchent pas, juste pour le provoquer un peu, jouer avec ses nerfs. « On s'connaît à peine mon chou, mais j'ai toujours rêvé de faire ça dans une cabane de jardin. » tu t'éloignes de lui, sourire taquin aux lèvres puis te retournes vers lui pour voir sa réaction.

Non, Dash ne s’est jamais royalement défoncé. Dash a trop peur de ne plus jamais revenir d’un mauvais trip. Le risque est trop dangereux. Manquerait plus que tu sois coincé dans une autre dimension, dans une autre personnalité. Vaut mieux pas. Parce que si c’était le cas, peut-être que cette nana toute mignonne serait déjà passée entre les dents du taille-haie derrière elle. T’es pas un monstre, juste un gars qui raffole de sa carrosserie. Tu crois en toi, beaucoup trop. Tu pourrais étouffer n’importe qui avec toute la confiance que t’as en toi. C’est ainsi que tu lui proposes ton corps taillé à la perfection pour te faire pardonner de sa frayeur. Mais ce qu’elle t’annonce bouleverse ton for intérieur. Elle n’est pas étudiante. Tu t’es trompé de cible. Ou alors, la bande de cons que tu vénères s’est simplement foutue de ta gueule d’enfariné. « C’est pas vrai, les .. » Bâtards. Tu te vengeras. Tu les humilieras à ton tour et les remercieras uniquement si ton erreur amène à du positif. « J’suis toujours à la hauteur poupée, je n’ai jamais reçu de plainte » Tu te vantes, gonflant un peu plus ton crâne de rouquin. Tes chevilles sont elles aussi au taquet, prêtes à exploser. Bordel, mais elle est chaude. Baraque à frites. L’inconnue s’approche. Sa poitrine moelleuse se cale contre ton torse. Elle s’étire, grattant des centimètres pour titiller tes lèvres sèches. Elle t’allume. T’as pioché la bonne. Le gros lot. Le pompon. Ton coeur fait des bonds derrière ton thorax. « Et bien j’pourrais réaliser ce rêve, sans viagra, juste grâce à la collection de pelles et à l’odeur du terreau » Les sourcils pris de saccades, tu humectes tes lippes et lui tournes autour tout en inspectant davantage les lieux. « Si t’es vaccinée contre le tétanos, je pense qu’on peut tester » Sauf que t’as beau être un coureur de jupons, t’as jamais sauté une fille sans au moins connaître son prénom et ses hobbies. « J’suis tout à toi, j’suis un donneur d’orgasmes professionnel tu sais » Ringard. Putain, t’es vraiment un boulet en drague.

  « C'est moche de se vanter comme ça, tu le sais ? On t'as jamais dit que c'est un défaut ? Sérieusement, t'as vraiment cru que j'étais chaude pour m'faire sauter par un inconnu ? » et le pire, c'est qu'il te tourne autour, qu'il y croit vraiment, tu ferais mieux d'lui rabattre son caquet avant qu'il ne prenne la grosse tête. Parce que bon, les vantards dans son genre, faut avouer que ça t'horripile plus qu'autre chose. Bon au moins il a le don d'te faire rire, tu t'faisais chier aujourd'hui, alors disons qu'il pimente un peu ta journée, c'est déjà ça.
Tu l'observes le rouquin, loin d'te laisser insensible, tu préfères penser à autre chose qu'une éventuelle partie de jambes en l'air, alors tu regardes autour de toi si y'aurait pas une bouteille d'alcool planquée quelque part.

« Bingo ! » tu t'exclames après avoir repéré une vieille bouteille de whisky, qui prend la poussière d'ailleurs, mais bon tu t'en fous, tant que c'est buvable.
« Dis moi que j'suis pas la seule à avoir envie de boire ? Et au fait, ta mâchoire, pas trop mal ? » tu le taquines clairement, ça doit être la première fois qu'une nana lui colle un crochet du droit pour se défendre.


« Tu continues de balancer des âneries, j'te jure si t'es pas à la hauteur, tout le campus sera au courant, même si j'suis pas étudiante. » tu le provoques un peu, pour voir s'il répondra à cette provocation, et qu'au lieu d'parler il prendra les devants. T'es tombée sur un boulet, autant voir d'quoi il est vraiment capable.
« Ah au fait, tu veux peut-être connaître le prénom de celle que t'as kidnappé ? Moi c'est Swann et toi le rouquin ? »

C’est la douche froide. Pire, c’est comme si tu avais plongé ton membre dans un seau rempli de glaçons. L’érection en approche fait demi-tour. Excellente actrice. Elle doit se balader sur les planches de Broadway celle-ci. Elle t’a fait miroiter un moment d’anthologie et pof, c’est retombé comme un soufflet. Les femmes, toutes des folles. Elles t’aguichent et font toujours marche arrière. Beaucoup de gueule et peu de courage. En même temps, Dieu les a privées de couilles, tout s’explique. « Pourquoi pas ? Y en a des nympho dans l’coin » Mais elle, elle n’en fait pas partie. La cabane de jardin, ce n’était pas un de ces fantasmes. Dommage. Tu te tripoteras la nouille dans ton lit ce soir, avec ce petit scénario en tête. À présent, il est question de lui faire regretter cette décision. Alors tu tournes autour d’elle, avec tes épaules larges et ton cul musclé enfermé dans ton jean Levi’s. La classe. La sexitude. La bitch, elle t’ignore et s’amourache d’une vieille bouteille dans un coin de ce taudis. Elle voit pas qu’il y a mieux, juste là, sous ses yeux ronds. « Si si, t’es alcoolique on dirait. La mâchoire s’en remettra, je prends souvent des chocs sur le terrain » Avec un casque Dash. Là, c’était direct dans la chetron. Elle a fait craquer ton articulation mandibulaire ou un truc du genre. Sauf que t’es un Terminator et que t'es inépuisable en conneries. « Faut tester pour en juger, tant que tu ne succombes pas, tu peux pas faire courir une rumeur comme ça, c’est injuste » Adoptant un air boudeur et suppliant, tu lui voles la bouteille poussiéreuse des doigts pour la dévisser et en prendre une première gorgée. Écoeurant. Tu craches tout sur le bout de tes pompes en relevant tes billes sur la demoiselle, sur .. Swann. « Dash, c’est le prénom que tu pourrais hurler si tu le voulais. » Tes sourcils qui ondulent, tu sens que ça commence à être lourd et qu’il va falloir changer de registre avant qu’elle ne te file un autre pain. « Je me calme. Tu faisais quoi avant que je te kidnappe du coup ? Puisque tu n’es pas ‘étudiante’ .. » Lui rendant son poison, tu t’approches d’un établi sur lequel tu poses un bout de ton postérieur tout en croisant tes bras que tu ne sais plus où mettre « J’suis beau quand même non ? »

Tu sais pas c'qui te retient d'lui coller encore ton poing dans la tronche, genre toutes les filles à ses yeux sont des nymphos ? Yeux que tu roules au plafond, décidément tu tombes que sur des abrutis en c'moment, à croire que t'es maudite, tu vois pas d'autre explication là de suite. C'est pour ça que t'as besoin d'alcool, pour oublier que t'es coincée ici avec ce rouquin, au prénom encore inconnu, plus intéressée par la vieille boutique de whisky que tu viens de dénicher. Tu n'sais toujours pas où tu es, si tu es quelque part dans New York ou loin de ta ville où tu vis en c'moment. Quand les présentations seront bien faites entre lui et toi, tu lui demanderas où tu t'trouves et surtout pour quelle raison il a choisi une vieille cabane de jardin.

Et le voilà enfin qui se présente.
Dash. Tu n'sais pas si c'est une blague, mais ça t'fait penser à cette marque de lessive, tu retiens même un rire, ce serait franchement pas cool de ta part de te foutre de la gueule de ton kidnappeur en herbe. « Ravie, pour c'qui est de crier ton prénom...on verra d'ici quelques gorgées. » bouteille qu'il t'arrache des mains, tu fronces les sourcils avant de la récupérer de ses mains à lui, quand il te demande c'que tu fais dans la vie.

« J'bosse dans un bar à Manhattan. Et toi du coup t'es étudiant en quoi rouquin ? » tu te délectes enfin de ce vieux whisky, première gorgée avant d'manquer de t'étouffer quand il te demande si tu l'trouves quand même beau. « J'ai pas dit l'contraire, mais tu m'as l'air jeune non ? » tu le rejoins sur cet établi, pour réduire encore la distance entre vous, ton épaule qui frôle la sienne. « Tu m'as emmenée où d'ailleurs ? On est toujours à New York ou t'as préféré m'emmener loin d'la Grande Pomme ? »