«Je suis fière d'être une Whitman et vous savez pourquoi? Parce que c'est les meilleurs, mais aussi qu'on a pas les mêmes valeurs que vous. Oh ne le prenez pas mal, c'est simplement un fait réel. Je sais qu'on peux toujours compter sur les uns et les autres comme bon nous semble, qu'on est comme une famille. Il n'y a rien de plus vrai que d'être de cette confrérie, parce que notre argent et notre bonté nous le permets. Lorsque je serais membre, je ferais tout pour eux et j'investirais dans une piscine et un jacuzzi intérieure, il nous faut le meilleur pour les meilleurs. Je sens que je m'y plais bien et c'est ça le véritable amour en un mot : WITHMAN !» Je parle à voix haute, un peu trop fort même pour qu'on puisse m'entendre. Je passe pour une folle, mais pour le coup je suis obligé de faire valoir mes valeurs en tant que bizut whitman. Espérons que ça puisse marcher au sein de la confrérie et que je prouve que cette confrérie me corresponds parfaitement. Ceci dit je sens des regards interrogateurs, anxieux, je ne veux pas qu'ils aient peur de moi
non plus. Tant pis, je vais commander un thé.

Ton objectif, atteindre le Starbucks et t’y réchauffer avant d’aller en cours et poursuivre ta nuit trop courte à ton goût. Tes écouteurs nichés dans tes oreilles, tu écoutes une émission radio qui t’fait mourir de rire. Ouais, faut l’avouer, t’as l’air d’un gros teubé comme ça, à t’esclaffer tout seul, mais tu t’en fous. Tout le monde te respecte ici, ne serait-ce que par la victoire des Tigers la semaine dernière. C’était grâce à toi et tes jambes de gazelle. Tu mériterais d’être couronné et qu’on t’offre ce maudit café que t’attends de commander. Un écouteur quitté, tu t’apprêtes à formuler ta commande lorsqu’une voix féminine surpasse tout le reste du bruit ambiant. Par réflexe, tu te tournes vers la source sonore, un bout de femme à croquer, mais tellement imbuvable avec ses propos. Un sourcil qui s’arque, ta bouche qui se déforme, tu attends que son speech à la gloire des Whitman se termine pour commenter cette bouse « Quelle pète-couille celle-là » Avec le son fort saturant ton tympan droit, t’as pas mesuré le volume employé et il se pourrait que la blonde ait entendu. Les yeux qui se lèvent, tu commandes ton café comme il était prévu et passes à ses côtés en la toisant du regard « Ta famille est une bande d’hypocrites » Hop, c’est sorti tout seul. -@jade givenchy

J'ai fait un monologue et mon discours sert à prouver que je peux être une véritable Withman. C'est ça le but d'un bizutage, mais ça ne plait pas à certains qui râlent de m'entendre crier aussi fort de bon matin. Bon si ça les emmerde, je m'en fous, l'important c'est que j'ai réussi mon bizutage à la perfection. Bien sûr je ne m'attendais pas à ce qu'on m'applaudisse, les insultes je les entends et je sors même mon plus beau sourire, fière de moi et prouvant que je m'en fous qu'on parle mal de moi, l'important c'est que mon discours soit bien entendue. Bon j'avoue qu'il est un peu trop prétentieux, c'est l'image qu'on fait souvent ressortir dans notre confrérie alors il faut bien que je l'assume même si je ne suis pas à ce point là, à dénigrer les autres, ceux qui n'ont pas autant d'argent et de pouvoir que nous. Je vois un jeune roux qui balance sa phrase tordu sur ma famille, je comprends qu'il parle sûrement des Whitman. Je l'interroge du regard. «Pardon?! Qui êtes vous?» Oui déjà, parce que c'est bien beau de parler, mais encore faut-il m'en dire plus aussi. «Quelles sont vos raisons pour tenir de tels propos?» Il y a bien quelque chose qui le tracasse au point de balancer ça à une inconnue.